Gérer des paris risqués
Une stratégie globale: diversifier ses stratégies !
Parier, jouer, miser et finalement gagner ne peut se faire sans une réflexion et donc une stratégie globale. Sans réflexion ou stratégie particulière, on a vu que les probabilités (calculées et utilisées par des pros: les bookmakers et autres équipes de data-analysts) sont calculées et fournies de telle manière à ce que les gains soient nuls, moins la marge des pros intermédiaires justement.
Que ce soit des investissements dans des actions en bourses, ou des paris sportifs, le principe est finalement le même: miser de manière risquée sur des événements, en évaluant le poids risque / gain / mise.
Évaluation des poids gain / mise / risque
Si on veut progresser et développer une stratégie gagnante, on ne peut se contenter de parler en l'air de gain et de risque: il faut calculer quantitativement ces grandeurs afin de pouvoir comparer des paris, décider de parier ou non, calculer les mises correctes à parier, prévoir les mauvais coups (qui n'en seront plus), ...En résumé deux choses: sécuriser ses paris et optimiser sa stratégie.
Les outils mathématiques incontournables sont
- l'espérance mathématique: si celle-ci est négative, le pari n'en vaut pas la chandelle et il ne faut pas insister (miseriez vous sur le jeu suivant: vous misez 10 euros à Pile ou Face, Pile vous gagnez 1 centimes et face vous perdez 20 euros ?? là c'est grossier, mais quand çà l'est moins, c'est l'espérance qui le montre).
- l'écart type: c'est l'estimation du risque. En répétant des paris hasardeux on doit s'attendre à gagner parfois, perdre parfois, quelques écarts types: si l'écart type est de 10 euros, je ne pourrais pas pester contre un bad run qui me fait perdre une trentaine d'euros (mais je peux m'attendre à gagner aussi une trentaine d'euros).
Ma bankroll doit donc toujours être capable de supporter plusieurs écarts types de pertes: c'est un point fondamental dans la gestion de la bankroll. - La gestion se fait aussi sur le long terme. Le calcul de rendement est alors essentiel: ROC est l'indicateur d'une bonne stratégie globale. Afin de vivre de ses gains, le ROC est l'indicateur essentiel, et un objectif fondamental est d'arriver à le maintenir constant mois après mois, voir cette page a propos de vivre de ses gains en paris sportifs.
Enfin, il faut aussi pouvoir calculer et décrire après coup. Les calculs de rendements sont incontournables pour évaluer a posteriori une stratégie de paris et l'ajuster éventuellement en conséquence.
Taxonomie des paris
On peut quand même catégoriser les placements, ou les paris, en- haut potentiel / grand écart type: paris qui peuvent rapporter gros, mais très peu sûr (paris combinés par exemple)
- paris très sûr / très faible rendement: en paris sportifs avec une très petite cote.
- paris risqués: cote élevée, mais dans lequel on a détecté un value bet
- sécurisés mathématiquement: paris utilisant une stratégie qui permet d'amortir le risque (double chance, , combiné sécurisé, …)
- paris amusants, funs, sans avoir réfléchi à un potentiel value bet - bref, des paris pas très raisonnable
Diversifier ses paris, ses stratégies
Il faut utiliser toutes ces formes de paris, en limitant excessivement ceux du dernier point bien sûr.
En finance, on parle de gestion de portefeuille et de diversifier son portefeuille.
Cette stratégie globale permet d'investir, de miser, sans prendre de risque tout en gardant une part de jeu et une possibilité de gagner des sommes importantes par moment.
Les deux seuls inconvénients sont:
- Un besoin de rigueur: il faut respecter le plan, et ne pas changer "à l'instinct" par moment
- Un besoin de discipline: il faut tenir des comptes à jour, et re-calculer au fur et à mesure les mises à investir, en fonction des résultats précédents
Dans son portefeuille, ou sa bankroll pour les parieurs sportifs, on doit
- limiter la taille de ses mises: une série noire arrive, c'est un fait, et ce n'est pas grave si on peut s'en remettre. Si on mise par exemple 20% de notre bankroll par pari, une série noire de 5 défaites va nous ruiner: autant dire tout de suite qu'avec de telles mises, c'est sûr, on sera ruiné.
- utiliser un volume conséquent de mises sur des paris sûr, même avec de faibles cotes et donc de faibles gains. Ces faibles gains doivent servir à assurer le compartiment suivant:
- utiliser une petite partie de notre fond (1% par exemple) pour des mises à fort rendement, avec des cotes élevées. Avec ces mises: on s'amuse, on se fait plaisir, on ne risque pas grand chose car les mises proviennent nécessairement de gains antérieurs, et là on peut gagner gros.
- Re-évaluer chaque taille (nombre de paris simultannés, tailles des mises, ...) en fonction des variations de notre bankroll.
Un exemple de gestion
Par exemple, disons avec une somme de 100 euros de bankroll (ou de fond d'investissement en finance).Il faut diversifier entre
- des paris très peu risqués, à gains faibles certes, mais avec la seule règle: "gagner c'est ne pas perdre". Même si un gain est faible, c'est un gain.
- des paris assurés: comme une martingale, en calculant à l'avance qu'on aura assez de fond pour assurer et ne surtout pas arrecirc;ter la martingale en cours de route
- des paris plus risqués: pour s'amuser, pour tenter de gagner plus gros, parce qu'il s'agit de son équipe ou son joueur favori
À date fixe, par exemple au début de chaque mois, on évalue notre bankroll et, si notre stratégie a bien fonctionné (grâce au calcul du ROC), on la conserve en augmentant juste chaque mise proportionnellement.
L'objectif a plus long terme est de trouver une stratégie globalement gagnante, même faiblemement avec un ROC de quelques pourcents (même seulement 10% feront l'affaire). Ensuite, tout en conservant ce rendement que l'on peaufine mais surtout qui ne diminue pas, on augmente les mises en conséquence, alimentées par nos gains antérieurs, jusqu'à ce que nos 5%, appliqués à des mises suffisamment importantes, deviennent aussi suffisamment importants.
On a donc une stragie de "boule de neige": on met en place une stratégie peu risquée car avec de petites mises, puis en s'assurant des gains (faibles donc au début) on alimente petit à petit les mises, qui vont donner des gains un peu plus importants, qui vont à nouveau alimenter les mises futures …
Tout ceci reste encore un peu théorique, certes. Voir alors l'exemple concret et quantifié de gestion pour arriver à un gain net conséquent tous les mois et, pour l'adapter à sa motivation, le Simulateur: mois après mois, de l'évolution de la bankroll.