Vivre de ses gains
Certaines personnes ne font des paris sportifs au début que pour se divertir, puis avec la pratique, quelques euros de gains, la question se pose pour certains: le rêve: vivre de ses gains ! Cela est possible, par contre je vais nuancer au long de ces quelques lignes cette notion de rêve.
En effet, tout d'abord, il faut relativiser l'apport des mathématiques dans les jeux de hasard, et oublier définitivement une formule de maths miraculeuse qui ferait gagner à tous les coups quiconque la connaîtrait et saurait l'utiliser.
Ensuite, les gains se font sur le long terme, il faut accepter de perdre régulièrement, et s'intéresser et calculer régulièrement ses ROI et ROC.
Comme en trading financier, les gains ne sont généralement pas mirobolants: à part coup de chance assez exceptionnel (comme dans un combiné très risqué, voir diversifier ses stratégies), les gains sont un simple multiple des mises. Il faut donc, pour gagner suffisamment, avoir un gros volume de mises: parier beaucoup, souvent.
Et bien sûr, ce "beaucoup, souvent", allié au fait que des paris méthodiquement maîtrisés donne une conséquence évidente: il va falloir y passer du temps.
Y passer du temps, régulièrement, en faisant preuve de méthode et petit à petit d'expertise ? ce n'est pas la définition d'un travail ??
Y passer du temps ?
- Dans un premier temps, il s'agit, avec une faible bankroll (100 euros ?) donc peu de risques, de développer une stratégie globalement gagnante
- On affine cette stratégie: répartition entre mises peu risquées à faible rendement, martingales personnalisées, et mises risquées à fort rendement
- Lorsqu'on arrive à une stratégie avec un rendement assez stable, on fait grossir notre bankroll dédiée à cette stratégie. Le rendement est conservé, mais comme les mises augmentent, le bénéfice net augmente lui aussi.
Par contre, une fois celle-ci en place, comme ce sont les gains qui alimentent et grossisent les mises futures, les gains vont augmenter de plus en plus rapidement, et le tout se fait sans risque (plus précisément, avec un risque qu'on aura appris à contrôler, à maitriser, avant). Tout ceci reste encore un peu théorique, certes.
Exemple concret, quantifié, estimé
On part donc avec une bankroll de 100 euros, l'investissement de départ, qu'on répartit ainsi, du 1er du mois au 1er du mois suivant:- 10% soit pour l'instant 10 euros, pariés 10×1 euros en 10 situation de value bet. Bien sûr, cela reste risqué, et cette partie devra être réduite ou légèrement augmentée suivant les résultats, c'est-à-dire notre capacité à évaluer correctement les value bet (suivre les infos, les tipsters, ...). Favoriser ici les faibles cotes et événements sûrs (cotes d'environ 1,1 à 1,4).
- Quelques martingales indépendantes, 5 par exemple, à gain fixe 1 euro et avec des cotes d'environ 3 (martingale match nul par exemple).
On garde bien l'historique pour les 3 indépendamment afin de poursuivre chacune jusqu'à remporter la mise souhaitée, ici 1 euro.
On utilise la calculatrice pour martingale à gain fixe pour calculer les mises successives avec les cotes correspondantes: chaque martingale débute avec un investissement de 50 centimes et arrive environ à 10 euros au bout de 10 parties avec une probabilité inférieure à 1%. Cela est rare, et on peut le supporter. - De même, 1 ou 2 martingales sur un perdant.
Surtout en temps de championnat ou de grande compétition, nombreux sont les joueurs ou équipes que l'on sait qui vont perdre rapidement. (il est très prévisible pour nombreux joueurs en Grand Chelem qu'ils ne vont pas passer 2 ou 3 tours par exemple).
On ne court pas grand risque pour l'instant avec notre bankroll de 100 euros. L'idée est de chercher, pendant plusieurs mois si nécessaire, à arriver à cet objectif, et surtout, de s'y stabiliser.
Une fois ce ROC atteint stablement sur plusieurs mois, avec une stratégie stable et reproductible, on peut par exemple
- ajouter 100 euros à notre bankroll le mois suivant, donc doubler la bankroll. On conserve alors notre stratégie en doublant aussi toutes les mises. Il ne s'agit pas de démultiplier le nombre de mises et de prise de risque.
Le ROC étant stable, il restera le même, et le gain net sera lui aussi doublé: environ 10 euros maintenant; ce n'est pas encore énorme, mais cela prend forme. - Si le ROC reste effectivement stable, on crédite notre bankroll (qui a déjà augmenté d'elle même des gains nets précédents) à nouveau de 100 euros, et on conserve bien sûr notre stratégie en multipliant nos mises de départ par 3.
Là aussi, le ROC ne doit toujours pas bouger, et les gains nets donc multipliés par 3. - On continue ainsi, mois après mois avec deux lignes directrices:
- l'objectif est de continuer à garder stable le ROC
- augmenter progressivement la bankroll, en conservant notre stratégie et en augmentant seulement proportionnellement les mises
Le critère essentiel à surveiller est la stabilité du ROC.
Avec une bankroll qui atteint quelques milliers d'euros, les gains atteindront alors quelques centaines d'euros assurés.
Puis une bankroll de quelques dizaines de milliers d'euros, pour des gains (toujours d'environ 5/10%) de quelques milliers d'euros: un vrai salaire !
Simulateur: évolution, mois après mois, de la bankroll
Le simulateur suivant permet de se rendre compte de l'évolution de la bankroll mois après mois, suivant les 2 paramètres principaux: le ROC (que l'on a réussi a stabiliser d'un mois à l'autre) et l'apport personnel à la bankroll.On sélectionne ensuite le nombre de mois, et l'évolution de la bankroll, mois après mois, est alors calculée.
Au bout de combien de mois le gain net d'un mois sur l'autre convient-il comme salaire ?
Par exemple, avec un ROC de 10%, un investissement mensuel de 150€, au bout de 20 mois on dégage un salaire mensuel net d'un peu plus de 1000€.
Essayez:
Évolution mensuelle de la bankroll:
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