Martingale sur les matchs nuls
Comme on l'a vu, une martingale a deux paramètres essentiels, qui la rendent plus ou moins risquée:
- La cote à chaque pari successif, afin, en cas de gain, de se rembourser les mises précédentes en plus d'un gain net suplémentaire
- la probabilité de gain est faible à chaque pari
Si la probabilité de gain est trop faible, là aussi la martingale risque de s'éterniser avant la terminer et de gagner et, même si les gains vont augmenter là plus lentement, il va falloir être (très) patient et risquer de perdre beaucoup de fois.
La martingale classique, ou doublante, avec une cote de 2 et une probabilité de victoire de 50% est assez risquée: les mises explosent rapidement, et une série assez longues de pertes successives est probable (par exemple, il y une probabilité d'environ 2% d'avoir une série de plus de 6 pertes successives, et donc d'avoir à investir plus de 100 fois sa mise de départ. Sur cette page, on peut trouver les détails mathématiques complets des calculs de probabilité correspondants).
Une cote de 3 est judicieuse, un bon compromis.
Cette cote se trouve très souventsur les matchs nuls, et sont même souvent sur-estimées car elles attirent moins de parieurs (qui pour la grand majorité préfèrent parier sur la victoire de leur équipe favorite).
Il y a donc là matière à mettre en place une martingale intéressante.
Est-ce vraiment raisonnable mathématiquement ?
Le premier point est que les cotes des matchs nuls sont souvent surestimés (principalement parce que peu de parieurs parient dessus) mais ce point n'est pas clairement une preuve mathématique.Les statistiques peuvent ici être plus utiles, en estimant la probabilité qu'un match de football se termine par un match nul. Le pourcentage de matchs qui se terminent par un match nul peut bien entendu varier, par exemple d'un pays à l'autre. En Premier League par exemple, les statistiques récentes montrent que 26% de tous les matchs sont nuls, contre 27% en Bundesliga et 23% en Liga. Le pourcentage peut donc être (très) approximativement estimé autour de 20 à 30%, soit environ un match sur quatre.
Voici quelques statistiques que tout parieur motivé peut calculer lui-même (stats à mettre à jour, d'année en année), en utilisant par exemple les chiffres de l'année précédente. Ces chiffres montrent donc que la Martingale sur les matchs nuls est, sur le plan mathématique, une stratégie raisonnable car la martingale se terminera après au plus quelques tours.
En fait, on utilise les probabilités différemment: la cote d'un match nul est souvent au-dessus de 3 et donc une probabilité d'environ 33% (1 chance sur 3): c'est la probabilité estimée que les deux équipes fassent nul. La martingale est une stratégie plus globale et la probabilité mesurée et qui nous intéresse alors est d'environ 25% (1 chance sur 4) est celle d'avoir un match nul, sur toutes les équipes.
Calculs et détails mathématiques de la martingale sur les matchs nuls
On suppose donc que la cote de chaque match nul est de 3. On mise au tout début 5 euros par exemple et disons que, par exemple aussi, on se fixe comme objectif de gagner 10 euros (net bien sûr).Avec une cote de 3, si on gagne on remporte 15 euros, donc 10 euros nets, et on la martingale s'arrête avec succès et un super rendement de 200%.
Sinon, on mise maintenant 7,5 euros.
Si on gagne, on remporte 7,5×3=22,5 euros, moins nos mises 5+7,5=12,5 euros, donc bien un gain net de 10 euros, et maintenant un rendement de 10/12,5 = 80%
Si on perd, on mise maintenant 11,25 euros.
Si on gagne, on remporte 11,25×3=33,75 euros, moins nos mises 5+7.5+11,25=23,75 euros, donc bien toujours un gain net de 10 euros avec un rendement de 10/23,75 = 42%.
et on continue ainsi … La probabilité de perdre la 1ère partie est de 2 chances sur 3 (1 chance sur 3, ou 33%, de chance de gagner).
La probabilité de perdre les 1ère et la 2ème parties est de 44%.
La probabilité de perdre les trois 1ères parties est de 29%...
Tableau récapitulatif des mises et probabilités de la martingale
Pour gagner 10 euros, avec une cote constante de 3, on doit miser successivement les montants suivants, avec une probabilité de perte (perte de toutes les parties successives):Partie № | Mise | Probabilité de perte | ROI |
1 | 5 | 66% | 200% |
2 | 7,5 | 44% | 80% |
3 | 11,25 | 29% | 42% |
4 | 16,87 | 19% | 25% |
5 | 25,31 | 13% | 15% |
6 | 37,96 | 8% | 9,6% |
Calculateur des mises
Une martingale peut vite se révéler impossible à suivre, à cause de la hausse des mises, d'un tour à l'autre, qui peut être vertigineuse. Des détails mathématiques complets se trouvent par exemple sur cette page et où on voit (après de compliqués calculs mathématiques de probabilités) que la somme a investir pour respecter notre martingale et finalement gagner peut devenir rapidement astronomique si on perd quelques tours de plus.
Il est ainsi très important d'avoir dès le début une vision de ce qui nous attend afin de pouvoir anticiper, car si la martingale permet de remporter la mise nette souhaitée à coup sûr, il ne faut en aucun cas la tronquer avant d'avoir remportée une partie car alors la mise totale engagée serait tout simplement perdue. En particulier, il faut être capable de prévoir les mises futures qu'il sera nécessaire d'engager afin de ne pas être obligé d'arrêter la martingale pour cause de banqueroute.
Accéder au calculateur
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