Pourcentage de réussite dans les paris sportifs
Outils et calculs pour analyser et juger de la qualité des pronostics
Quand on parie, on peut perdre ou gagner, certes. Est-ce vraiment grave de perdre souvent ? Un pronostiqueur qui annonce 80% de pronositcs gagnés est-il fiable pour autant ?
Ce qui nous intéresse dans les paris sportifs, ce n'est pas le temps ou la fréquence, le nombre de victoires, mais l'argent.
Les ROI et ROC sont les deux indicateurs mathématiques incontournables qui permettent de mesurer objectivement (mathématiquement) l'efficacité d'une stratégie de paris sportifs (ou toute forme d'investissements risqués plus généralement). Ces indicateurs s'intéresse à la partie financière.
On va parler dans cette page du pourcentage de réussite dans les pronostics, par exemple:
- combien de pronostics dois-je gagner pour être rentable ?
- comment juger de la qualité d'un pronostiqueur (tipster), selon son taux de réussite
On va détailler ici le lien entre cote, pourcentage de réussite et rendement financier, et les calculs qui les relient.
En soi, le pourcentage de réussite dans ses pronostics ne signifie rien, à lui tout seul. Bien sûr, plus ce pourcentage est élevé, mieux c'est ! Mais c'est une erreur de s'intéresser à ce seul indicateur: un parieur peut tirer des gains importants avec un pourcentage de réussite assez faible, et peut inversement être globalement perdant même avec un taux de réussite impressionnant.
Pour avoir du sens, il faut relier le pourcentage de réussite et les cotes des paris. Par exemple,
- avec juste un peu plus de la moitié de pronostics gagnés, avec des cotes de l'ordre de 1,8 à 1,9, on est globalement gagnant: c'est le principe de la Méthode Miller, (Miller calcule alors qu'il suffit de gagner environ 53% des pronostics)
- si je me concentre sur des paris assez assurés, avec des petites cotes (par exemple 1,1 ou 1,2), alors il me faudra bien plus de 50% de pronostics gagnés pour être rentable (on calculera qu'avec des cotes de 1,1 , il me faut plus de 90% de réussite pour être rentable).
Ce qui nous importe réellement c'est de gagner… de l'argent … d'être au moins rentable, et même d'avoir un rendement intéressant de notre capital. C'est ce que nous allons étuider à partir d'ici.
Calcul du pourcentage de réussite pour atteindre le seuil de rentabilité
Disons que je mise en tout 100 euros, et que mon pourcentage de réussite est de r % sur des paris avec une cote c.Pour être tout juste rentable,
- pour des cotes c = 2, il me faut un pourcentage de réussite d'au moins 50%
- pour des cotes c = 1,2, il me faut un pourcentage de réussite d'au moins environ 85%
- pour des cotes c = 1,5, il me faut un pourcentage de réussite d'au moins environ 66%
- pour des cotes c = 4, il me "suffit" d'un pourcentage de réussite d'au moins environ 25%, c'est-à-dire de gagner environ un pronostic sur quatre
Pourcentage de réussite et rendement
Juste atteindre le seuil de rentabilité n'est pas vraiment un objectif. Disons qu'on souhaite atteindre un rendement 10% avec des cotes de 1,5. Alors le pourcentage de réussite doit être deDes cotes faibles correspondent à des paris plus sûrs, mais il faut alors aussi plus de réussite pour y en dégager de réels gains.
Formule générale
Plus généralement, pour un rendement R avec des cotes c alors le pourcentage de réussite r doit être deComment juger de la qualité d'un pronostiqueur ?
Cette formule et ces quelques calculs montrent aussi comment évaluer un tipster. En effet on comprend bien maintenant qu'un pronostiqueur qui met en avant, par exemple, 60% de réussite, c'est-à-dire 60% de pronostics gagnants, ne dit finalement pas grand chose.Pour le juger réellement, il faut regarder aussi les cotes !
Si ce pronostiqueur fait référence à des événements avec des cotes en moyenne de 1,6, un taux de réussite de 60% n'assure même pas d'être rentable !
Sur quels critères juger alors un pronostiqueur ? La réponse est simple: ce n'est pas si simple… on ne peut pas se contenter d'une seule valeur, d'un seul pourcentage.
Le seul moyen vraiment efficace est d'utiliser des indicateurs mathématiques de rendements: sur une période donnée, quels sont les gains réels, par rapport à l'investissement.
Les autres caractéristiques mises en avant, comme un éventuel fort taux de réussite, ne sont que du marketing…
Stratégie de mise
Ces quelques calculs et exemples sur le taux de réussite permettent de comprendre une stratégie de fond à personnaliser:- certains parieurs préfèrent des événements sportifs avec une grosse cote, le taux de réussite y est alors faible. Il faut alors accepter de (très) souvent perdre, d'avoir de mauvaises séries.
- d'autres vont préférer des paris avec des cotes plus faibles, bien inférieures à 2. Si ces paris sont plus assurés, ils rapportent aussi moins, et il faudra un pourcentage de réussite d'autant plus élevé.
La méthode Miller est un exemple de stratégie globale de mise et de gestion de la bankroll, avec un taux de réussite juste supérieur à 50%. Une méthode complète et rigoureuse.
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